Avant toute chose, je tiens à préciser que cet article n’est absolument pas «anti-vaccins » ou « anti-médecine ». Les vaccins restent nécessaires, vu la dangerosité de certaines maladies. Simplement, nous allons parler ici de vaccinations et vermifugations raisonnées, en analysant s’il y a une réelle nécessité de prescrire.
Je m’offusque à chaque fois, en feuilletant les carnets de santé des chiens qui viennent en pension, de voir le nombre de vaccins qu’on leur injecte chaque année.
Et le pire dans cela, c’est que dans la plupart des cas les vétérinaires n’expliquent même pas aux propriétaires quels vaccins ils injectent à leurs animaux…
C’est la même histoire pour les vermifuges. Pourquoi vermifuger un vieux chien de 13 ans qui ne sort quasiment plus de chez lui ? Le vétérinaire vous répondra « Au cas où il a des vers ». Et c’est bien là le problème, « au cas où… »
Le souci dans notre société actuelle est que nous ne prenons plus le temps (ou surtout nous ne voulons pas prendre le temps) de savoir ce dont nous avons réellement besoin ou pas. On préfère prendre même si ce n’est pas vraiment nécessaire, mais au moins on aura effacé les doutes. On se sent fatigué, on va faire une cure de vitamines pendant 1 mois alors que le souci n’est peut-être pas un manque de vitamines. Pour nos animaux nous faisons pareil. Nous agissons sans savoir si cela est vraiment nécessaire. Sauf que, malheureusement pour eux, des vaccins et des vermifuges sont moins bénins que des vitamines…
On a souvent tendance à oublier que les chiens ont, comme nous, un système immunitaire capable de combattre les maladies et les intrusions d’agents pathogènes comme des vers, des bactéries,…. Et oui, sinon comment survivraient les chiens des rues sans vaccins ni vermifuges ? Il est indiscutable que les vaccins aident les chiens à combattre les maladies en activant la production d’anti-corps mémoire. Ceux-ci vont agir immédiatement face à l’agent pathogène sans que le chien ne tombe malade (seulement si le vaccin est réalisé au bon moment). Mais nous allons voir ci-dessous que le rappel annuel n’est absolument pas nécessaire pour mieux protéger son animal.
Quant aux vers, un intestin sain est capable de s’en débarrasser lui-même s’ils sont présents en quantité limitée (donc évidemment pas s’il y a une infestation, dans ce cas il n’y a pas d’autre choix que d’avoir recours au vermifuge).
Qu’est-ce qui fait que l’intestin de son chien est sain me direz-vous ? Et bien en premier lieu une alimentation saine (c’est évidemment un autre débat) et une flore intestinale équilibrée. Nous partons donc du principe qu’un chien en bonne santé et avec un système immunitaire fort peut se débarrasser lui-même de vers.
Pour comprendre la problématique, il est important de savoir comment agissent les produits que nous administrons à nos animaux. Pour les vaccins, le principe est clair pour la plupart d’entre nous, mais pour les vermifuges, beaucoup ne connaissent pas leur mode d’action. De nombreuses personnes pensent encore que le vermifuge agit de façon préventive et protège le chien pendant plusieurs mois. C’est faux. Il agit comme une « chasse d’eau ». Il élimine les vers qui sont éventuellement présents mais ne protège absolument pas le chien. Cela signifie que si vous vermifugez votre chien aujourd’hui, il peut à nouveau s’infester en balade le lendemain. Le vermifuge tue les vers avec les neurotoxines 3 qu’il contient. Une fois les vers tués, ils sont évacués par les selles.
Mais alors que se passe-t-il quand il n’y a pas de vers ? Et bien les neurotoxines doivent être évacuées par le chien, notamment par le foie et les reins. Vous imaginez bien que ces substances ne sont pas bénignes pour les organes, qui doivent travailler très durement pour les éliminer, parfois pendant plusieurs semaines après la prise ! Il y a donc un travail très épuisant pour l’organisme afin d’éliminer ce poison, qui de plus, va énormément fragiliser le système immunitaire. Celui-ci sera moins apte à combattre d’autres agents pathogènes. Enfin, l’intestin du chien est toujours plus fragilisé à chaque prise. Et c’est là que rentre en jeu le rôle de l’intestin sain. Tous les médicaments chimiques (également les antibiotiques, la cortisone, les anti-inflammatoires, etc…) apportent de l’acidité dans l’organisme de l’animal. C’est cette acidité qui fragilise la flore intestinale. Or, nous savons qu’un intestin sain saura se débarrasser lui-même d’une petite quantité de vers. Si nous le fragilisons avec des prises répétées de vermifuges chimiques, il sera donc de moins en moins capable de se débarrasser par lui-même de parasites internes.
Ce chien-là sera donc susceptible d’avoir plus de vers !
Les vaccins sont encore moins anodins. Les effets secondaires sont multiples et pour certains très graves ! Il y a évidemment les réactions quelques heures après l’injection, notamment les réactions allergiques (perte de poil, rougeurs,…), les vomissements, les diarrhées,… Mais il y a également les effets secondaires plus importants. Ces dernières années, il n’y a jamais eu autant de cancers, de maladies auto-immunes4, de chiens épileptiques et j’en passe. Et pourtant, nous n’avons jamais eu autant de chiens vaccinés ? Le paradoxe est surprenant non ?
Des études sur les effets secondaires montrent également que les vaccins peuvent conduire à des problèmes de comportement car ils peuvent causer des inflammations au cerveau. Peut-être donc, que certains troubles du comportement trouvent leur explication ici… Des chiens hyper-sensibles, hyper réactifs ? On en connait tous au moins un dans notre entourage. Les raisons ne sont pas toujours génétiques ou environnementales.
Et pour répondre à votre argument « Mon chien n’est jamais tombé malade après la prise d’un vermifuge ou après un vaccin », n’oubliez pas que les effets secondaires des vaccins se voient souvent seulement après plusieurs années de vaccination. Concernant les vermifuges, les effets ne se voient également pas forcément immédiatement après la prise. En effet, dans un premier temps, le corps va essayer de se débarrasser de la toxine par les reins et le foie. S’il n’y parvient pas, la toxine sera évacuée autrement, c’est-à-dire par la peau ou par des ouvertures comme les oreilles ou les yeux. Les chiens souffrent alors d’écoulements aux yeux, d’otite, de problèmes de peau, de toux,… Mais comme ces symptômes apparaissent plusieurs semaines après la prise, on ne pense pas au vermifuge !
De nos jours, nous sur-vaccinons clairement nos chiens.
Le Dr Ronald Schultz a mené une étude à long terme sur les vaccins sur la durée de toute une vie de chien (15 ans).
1000 chiens de races différentes ont reçu à 16 semaines 1 seule dose de vaccin (maladie carré, hépatite et parvovirus). Les résultats des tests d’immunité montrent que les chiens sont protégés pendant au moins 7 ans !
À la suite de ces études, de nouvelles recommandations vaccinales ont été données. Elles sont passées de vaccination annuelle à revaccination tous les 3 ans. Pourquoi tous les 3 ans ? Pour trouver un compromis entre les propriétaires soucieux de la santé de leurs animaux et les pharmaceutiques qui veulent tout de même continuer à vendre leurs vaccins.
C’est pour cette raison que nous continuons toujours de vacciner des chiens de 10 ans alors qu’ils n’en ont plus besoin depuis un moment.
Le souci de la sur-vaccination commence dès la primo vaccination (premier vaccin chez le chiot). Celle-ci est souvent injectée trop tôt. La plupart des éleveurs réalisent cette primo vaccination vers l’âge de 7 semaines. Or, à cet âge, les chiots ont encore des anticorps maternels contenus dans le colostrum5. Ceux-ci disparaissent vers l’âge de 12 semaines, mais c’est variable d’une portée à une autre et même d’un chiot à un autre dans une même portée ! Or, ces anticorps empêchent la primo vaccination d’agir. Cela signifie donc que cette primo vaccination ne sert strictement à rien, le chiot n’est pas immunisé par le vaccin mais bien par les anticorps de la mère. C’est pour cette raison que l’on réalise un rappel environ un mois après. C’est également pour ça que votre vétérinaire vous conseille de ne pas sortir votre chiot avant le rappel. Mais alors pourquoi ne pas faire l’impasse sur ce vaccin à 7 semaines et passer tout de suite à celui à 12 semaines ? Parce que les anticorps maternels ne sont pas évacués au même moment chez tous les chiots. Et il serait évidemment trop risqué d’avoir des chiots dont on n’est pas sûr qu’ils soient correctement immunisés.
Il existe aujourd’hui un test qui permet de déterminer à quel moment le chiot est vaccinable et donc à quel moment la primo vaccination protégera réellement le chiot. Mais quel éleveur sera prêt à mettre le prix ?
Une fois vaccinés au bon moment, beaucoup de chiots seraient ainsi (et nous l’avons vu ci-dessus dans l’étude du Dr Schultz) protégés toute leur vie ! Plus de vaccins nécessaires ! Il est donc possible d’éviter cette sur-vaccination dès le plus jeune âge et d’immuniser correctement les chiots dès la première injection.
Mais alors, on ne peut pas non plus laisser nos chiens infestés de vers ou mal protégés contre les maladies communes ? C’est une évidence. Mais il existe aujourd’hui des moyens pour éviter des vermifugations et vaccinations inutiles.
Pour les vaccins, il existe un test d’immunité en France que l’on peut réaliser pour les maladies Carré, Hépatite et Parvovirose: le Vaccicheck. Il suffit de prélever un peu de sang à l’animal et le vétérinaire mesure les taux d’anticorps des différentes maladies. Si le taux est suffisant, on ne vaccine pas, s’il est insuffisant, on vaccine les maladies concernées. Ce lien vous permet de trouver un vétérinaire proche de chez vous qui réalise le Vaccicheck dans son cabinet: https://www.kitvia.com/vaccicheck
Pour les vers, il est possible de réaliser des coproscopies pour savoir si son chien a des vers ou non. Suite aux résultats, on ne vermifuge pas si le résultat est négatif et on vermifuge s’il est positif.
Alors forcément ces analyses vont coûter plus cher que de simplement acheter un vermifuge ou faire injecter un vaccin à son chien. Surtout s’il faut tout de même vermifuger ou vacciner son chien après les analyses. Mais on agit ainsi au mieux pour son chien en lui évitant des traitements absolument pas nécessaires et mêmes néfastes.
Nos chiens n’ont jamais autant souffert de maladies chroniques. Ces maladies viennent de quelque part, elles n’apparaissent pas sans raison ! Évidemment, on ne peut pas blâmer uniquement les vaccins et les vermifuges. Beaucoup de chiens sont nourris avec des croquettes de mauvaises qualités, qui contiennent beaucoup trop de céréales et/ou trop de sous-produits. Les antiparasitaires sous forme de comprimés sont également en vogue en ce moment, ceux-ci contiennent également de dangereuses neurotoxines ! Tout cela ajouté à la sur-vaccination et aux vermifugations excessives est parfait pour achever un système immunitaire !
Et n’oubliez surtout pas (je vais peut-être l’apprendre à certains) que les vaccins et les vermifuges ne sont absolument pas obligatoires ! Il est de votre droit de les refuser. Et méfiez-vous des discours de certains vétérinaires. Eux aussi veulent évidemment continuer à vendre leurs produits. C’est vous et vous seuls qui pouvez décider de ce qui est bon ou pas pour votre animal, les cartes sont entre vos mains, à vous de jouer 😉
1 vaccin obligatoire uniquement si l’on passe les frontières avec son animal
2 maladies transmissibles par les tiques
3poison qui s’attaque au système nerveux
4pathologie au cours de laquelle le système immunitaire agresse ses propres constituants
5premier lait que les chiots boivent